Une caméra qui s’active seule, une enceinte qui diffuse une voix inconnue, etc. Ce n’est pas de la science-fiction, mais une menace bien réelle. Nos objets connectés collectent des données précieuses et, mal protégés, deviennent des portes ouvertes aux hackers. Comment éviter ces intrusions ? Voici les vulnérabilités cachées des objets connectés et les solutions pour les sécuriser.
Votre smart TV vous regarde-t-elle en secret ?
Les Smart TV offrent bien plus que la télévision traditionnelle : navigation Internet, applications, streaming, etc., mais cette connectivité accrue ouvre aussi la porte aux cyberattaques. Certaines applications collectent discrètement des données personnelles, parfois sans consentement. Pour limiter ce suivi et empêcher toute interception malveillante, l’utilisation d’un free VPN compatible avec Android TV ou Fire TV est recommandée. En chiffrant le trafic et en masquant l’adresse IP, il renforce la confidentialité et bloque les suivis publicitaires indésirables. Adopter les bons réflexes permet de réduire les risques :
- installer un pare-feu ou un antivirus si le modèle le permet ;
- limiter les permissions des applications ;
- mettre à jour régulièrement le système pour corriger les failles.
Un appareil mal sécurisé peut devenir une porte d’entrée pour les hackers. Protéger sa Smart TV dès le départ, c’est éviter d’en faire une porte d’entrée vers tout votre réseau domestique.
Et si vos objets connectés en savaient trop sur vous ?
Les caméras de surveillance et les babyphones, censés renforcer la sécurité de la maison, peuvent paradoxalement l’exposer. Certains fournisseurs négligent le chiffrement des flux vidéo, les rendant vulnérables aux attaques de type man-in-the-middle. Un pirate peut ainsi intercepter les transmissions, voire prendre le contrôle de l’appareil. Pour éviter ces risques, changez immédiatement les mots de passe par défaut, bloquez les ports d’accès distant du routeur et connectez ces appareils à un réseau Wi-Fi distinct.
Les ampoules et interrupteurs connectés, en apparence inoffensifs, ne sont pas épargnés. En accédant à ces objets mal protégés, un cybercriminel peut cartographier vos habitudes et même exploiter leur connexion pour pénétrer votre réseau. Avant d’installer ces dispositifs, se renseigner sur les engagements des fabricants en matière de sécurité et s’assurer de mises à jour régulières est indispensable. Sans précaution, même une simple ampoule connectée peut devenir une brèche exploitable.
Un réseau séparé, la barrière invisible qui protège vos données
Un hacker a réussi à infiltrer votre caméra connectée. Mauvaise nouvelle : si tous vos appareils utilisent le même réseau Wi-Fi, il peut maintenant explorer et attaquer votre ordinateur, votre smartphone, voire votre NAS contenant vos fichiers sensibles. Pour éviter ce scénario catastrophe, cloisonnez vos objets connectés sur un réseau distinct. Avec la segmentation du réseau, les appareils vulnérables restent isolés, empêchant toute intrusion de se propager à toute la maison.
Créer un réseau Wi-Fi invité ou un VLAN spécifique est une méthode efficace pour compartimenter les risques. Ainsi, même si un attaquant prend le contrôle d’une ampoule connectée ou d’un babyphone, il n’aura pas accès à vos données personnelles. Chaque nouvel appareil ajouté à votre maison intelligente est une nouvelle porte d’entrée potentielle pour les cybercriminels. Prendre le temps de segmenter votre réseau Wi-Fi et de renforcer vos défenses vous évitera bien des sueurs froides.
