L’assistant vocal pénètre nos foyers par sa petite taille et les promesses d’utilité qu’il véhicule. Il s’annonce comme la prochaine révolution digitale. Un sujet largement évoqué au CES de Las Vegas. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Quels services nous offre-t-il ? Quel intérêt pour les marques ?
Revue sur l’assistant vocal : lancement, utilité, avis Google Home
L’enceinte connectée pour la maison à usage vocal a été lancée en 2015 pour Amazon Echo et fin 2016 aux États-Unis pour Google home. Elle est apparue en France l’été dernier. L’enceinte intelligente opère dans quatre domaines : l’actualité et la recherche d’information, la musique, la domotique et le divertissement.
L’enceinte connectée Alexa d’Amazon
Son utilité réside dans son utilisation mains-libres pour gérer des détails de la vie pratique telle la liste des courses, l’énoncé d’une recette de cuisine, la gestion des lumières, l’agenda de la journée, la météo, le minuteur et le réveil… mais aussi la traduction ou encore via Google Map, l’information sur un trajet en voiture. À ces titres, ce haut-parleur intelligent offre un intérêt certain pour les personnes malvoyantes grâce à sa commande vocale, ou encore quand vos mains ne sont pas disponibles. De plus, la commande vocale est plus rapide que la frappe (cf l’utilisation de SIRI sur les smartphones).
Mini enceinte connectée Google Home
Mais il y a l’art et la manière de l’utiliser. Ainsi, il faut respecter le rituel en démarrant toutes les requêtes par un « OK Google », adopter une formulation simple des questions… Pour l’heure, de nombreuses questions restent sans réponse mais l’intelligence artificielle progresse et il vaut mieux, à mon avis, régulièrement le mettre à jour. En vente chez Darty, La Fnac, Boulanger… Prix : enceinte connectée autour de 149 €, enceinte mini 59 €. Les assistants vocaux ont connu un très fort démarrage aux États-Unis. Ainsi, le Smart Audio Report d’Edison Research annonce qu’un Américain sur six déjà détient un assistant vocal à son domicile. Ce devrait être le cas de la moitié d’entre eux.
Quelles sont les premières utilisations par les marques : Sephora, Monoprix.
Sephora est l’une des premières applications disponibles sur Google Home. Sephora prodigue des conseils beauté et diffuse des podcasts durant la routine beauté de ses clientes. Des podcasts orchestrés chaque semaine par un influenceur beauté. Le retailler beauté propose également la réservation de services beauté, de jouer avec l’enseigne à l’aide de quiz.
Monoprix propose la première liste de course saisie par la voix sur l’application Monoprix & Moi. Au-delà de Sephora, le groupe LVMH s’intéresse aux possibilités offertes par l’assistant vocal pour ses marques de champagne. Ainsi, Moët, Ruinart et Krug proposent des conseils de food pairing, c’est-à-dire l’association met-champagne. Enfin, le fabricant de lampes Philips a développé les ampoules Hue compatibles avec Google home pour contrôler la luminosité par la voix.
Au Royaume-Uni, le groupe Coty s’est associé à Amazon pour développer un device (appareil) avec écran. Piloté par la voix, les utilisateurs peuvent accéder à des tutoriels, des astuces & conseils ou des recommandations produit pour les marques Clairol, Rimmel, Bourjois, Sally Hansen et Max Factor. Bien évidemment, les produits peuvent être directement ajoutés au panier d’achat.
Enceinte connectée et la problématique protection des données
À l’écoute de leur environnement sonore, Google et Amazon enregistrent les données pour améliorer leurs services, mais aussi pour les vendre. L’enceinte est dotée d’un bouton Mute pour couper ces grandes oreilles qui rentrent dans l’intimité. Les deux géants du web assument pleinement l’exploitation des données récoltées auprès de leurs utilisateurs à des fins publicitaires. Seul Apple et son homepod a choisi de privilégier la vie privée de ses clients. Enfin, aux dernières nouvelles, l’enceinte Alexa et l’assistant vocal Echo arrivent en France en version française avec la famille d’appareils : Echo, Echo Dot et Echo Spot.